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France partie 2 : Canet-Strasbourg

Du 12/05/2020 au 18/06/2020

"On the road again!!"

Après 53 jours de confinement, 35 cakes au miel de Guillaume, 176 partis de fléchettes (dont 170 victoires de Lucile bien-sûr..!!!), l'achat d'un chargeur solaire, 6 essaims d'abeilles, 1 abonnement Netflix, 15 heures de gainage, 9h de piano pour Victor, 22 cakes à la banane de Lisa, 96 heures de travail pour Lucile et une côte de bœuf de 2 kg, nous décidons de remonter sur selle!

 

 

 

 

 

Ensuite, direction Alès puis l'Ardèche dont les gorges sont inhabituellement désertes. Tant mieux pour nous ! Nous avons la plage du Pont d'Arc pour nous seul pour pique niquer!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous faisons escale dans les Cévennes chez Célia et Cyril où Guillaume et Lisa nous rejoignent (faut les comprendre, on leur manquait trop!!). On prend donc une journée de pause pour fêter ça! Rando au programme. Et Lucile en profite pour coudre en vitesse sa cape de pluie et son pantalon de pluie dont le tissu commandé n'était pas arrivé à temps. Le timing avec les colis c'est pas trop notre truc: on récupérera en Bretagne un colis commandé en février (avant notre premier départ) avec une poche à eau de 10L et un sac étanche !

 

 

 

Fini les petites montées, on s'attaque à plus dur maintenant: le plateau du mont Lozère. Heureusement nos efforts sont récompensés, les genêts sont jaunes et les prairies fleuries, c'est magnifique. Pas facile par contre de trouver un lieu de bivouac, le moindre cm2 est clôturé ! On teste pour la première fois notre chargeur solaire: ça marche bien. Faut dire qu'il fait grand beau aussi!

 

Le lendemain nous descendons dans les gorges du Tarn où il y a très peu de monde. Plutôt agréable pour nous, moins pour les commerçants ou les loueurs de canoë..

Après une montée sur les causses de sauveterre, nous dormons à la Canourgue. La coïncidence fait que nous partagerons notre spot de bivouac (a côté d'une petite chapelle) avec 3 cyclos (Simon, Anaïs et leur fille Zélie de 2 ans)! Incroyable! Même timing (de merde) que nous: 6 mois de congés à partir de mars; mais un chargement complètement différent : une remorque pour la petite, une draisienne et un siège bébé sur la remorque, une poupée, des couches etc. Ils remontent sur selle le 11 mai sous la pluie (plus courageux que nous!). Super soirée en leur compagnie!

On continue de cumuler les dénivelés positifs et surtout de lutter contre le vent. En effet, depuis 2 jours il souffle fort. Même sur les plats du plateau de l'Aubrac nous devons pédaler fort pour avancer, c'est usant! Le plus dangereu est quand il souffle de côté, la prise au vent avec les saccoches est importante, on a beau être concentré et crispé sur nos guidons, on zigzag sur la route malgré tout.. On se serait bien fait un petit 'aligot saucisses' pour se requinquer mais tout est fermé, même à emporter... A la place notre repas sera constitué de pain et de miel car nous n'avons plus que ça dans les saccoches! Nous arrivons bien affamés et fatigués chez la tante de Lucile mais les bons petits plats et l'air de la Lozère nous ressourcent!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On reprend la route le lendemain: direction les volcans d'Auvergne! Montées et descentes de succèdent, les mollets sont bien durs mais la vue en haut des cols en vaut la chandelle!

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 22 mai, nous sommes à saint julien de Jordan au pied du puy Mary, au cœur du parc des volcans d'Auvergne, le plus dur est fait! Pour profiter de la vue et s'accorder une journée de répit, Victor repère une cabane-refuge ouverte et gratuite où l'on pourra se pauser. Le bonne surprise est qu'il y a une piste d'1,5 km avec une montée à 15% pour y accéder! Nous pousserons les vélos chargés  pendant 40 minutes pour enfin arriver à la cabane ...épuisés ! La surprise, encore meilleure, est que la source que le papi de la vallée nous a indiquée à côté du refuge est captée ! Il nous faut donc redescendre pour aller chercher de l'eau! Sans les velos c'est quand même plus facile!

Bérénice (la cousine de Lucile) et Tanguy nous rejoignent une journée et une nuit. On tente une balade mais le temps est orageux. Finalement on abandonne la balade pour faire l'apéro, des jeux de société dans la cabane, un feu pour sécher et boire de la chartreuse pour se réchauffer!

 

 

 

 

 

Un dernier col en Auvergne et nous attaquons une longue descente vers la Dordogne. On poursuit notre route en direction du Périgord, pays aux mille châteaux, où Colo (un ami de Victor avec qui il a fait la descente du Grand canyon) nous accueille. Nous pensions qu'une fois le massif central passé, plats et descentes nous attendaient! Mais bien sûr ! Nous enchaînons des montées à 10%, pas très longues mais bien casse pattes! Nous arrivons à saint Léon sur Vézère avec 100km au compteur et 1440m de D+! Une journée off s'impose! Ça tombe bien, Colo et Virginie tiennent une base de canoë et nous proposent de descendre une partie de la Vézère en canoë. Ça change du vélo! On en profite également pour faire notre premier restau en mode take away, ça fait plaisir!

 

Le jour du départ de Saint Léon, Lucile s'aperçoit qu'un tube de son porte bagage est cassé... On passe à la base où Colo trouve une solution: une sardine coupée et insérée dans le tube fera l'affaire jusqu'en Bretagne. En 15 minutes c'est fait! Ouf!

On repart rouler au milieu de la forêt et des châteaux mais à Périgueux c'est la chaîne de Victor qui fait du bruit: un maillon est en train de casser. Comme c'est la deuxième fois que ça arrive (on ne l'avait pas noté dans le précédent post mais la chaîne de Victor a cassé une première fois en Corse, on avait mis un maillon rapide), Victor décide de changer complètement sa chaîne. Décidément ce n'est pas notre jour! Par chance un magasin de vélo est situé à 200m et nous faisons le changement assez rapidement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous roulons ensuite quelques jours au milieu des champs de blé, maïs et tournesol. C'est plat, on avance vite mais le paysage est monotone.

 

Le 30 mai, nous traversons le PNR du marais Poitevin. C'est une zone quadrillée par des canaux. On se rend compte de la densité de canaux mais c'est finalement plus impressionnant à voir sur la carte qu'en réalité.

 

 

 

 

 

Le soir on bivouaque dans un champ près d'une petite rivière. A 22h30, alors que nous sommes en train de lire dans la tente, Lucile voit deux hommes en uniforme s'approcher de la tente. C'est en fait la police de l'environnement. Ils nous posent quelques questions. Aucun problème pour nous. A priori ils cherchent des pêcheurs nocturnes illégaux. On ne saura jamais si quelqu'un nous a dénoncé ou si c'est un hasard qu'ils viennent nous contrôler.

 

31 mai, nous rejoignons l'océan! Il fait très chaud et le spot de bivouac que nous avons repéré est en plein soleil. Afin de patienter, nous faisons notre habituelle visite au cimetière. Rassurez vous, nous ne sommes pas devenus fétichistes de ces lieux! C'est pratique, il y en a dans presque tous les villages et on y trouve un robinet avec de l'eau potable (prévu pour l'arrosage des fleurs). On peut ainsi remplir nos gourdes et notre poche à eau. Ce jour là, on a tellement chaud et pas envie d'attendre le soir, qu'on prend notre douche complète sous le robinet dans le cimetière, shampoing inclus!!

1er juin, Victor fête ses 31 ans! Après une longue journée de 102 km, nous arrivons enfin à Surzur, (ville du Morbihan)! Nous retrouvons Elsa (la sœur de Victor), Romain, son mari, et leurs 2 enfants, Olivia et Noé, ainsi que les parents de Romain, Anne Marie et Joëlle. Nous passons une semaine en leur compagnie. Nous découvrons nos nièce et neveu que nous ne connaissons que très peu voir pas. Nous assistons même aux premiers pas de Noé !

 

 

 

 

 

 

 

Après cette semaine de repos, nous remontons sur nos bécanes. Nous décidons de profiter du golf du Morbihan pendant quelques jours. Les paysages sont magnifiques. On ne sait jamais si on regarde l'océan, le golf ou la baie mais la vue est splendide. Les plages sont très belles, souvent avec du sable clair et les couchers de soleil apportent de très belles lumières. Bref, on kiffe le Morbihan!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On décide de passer deux jours sur l'île de Belle île en mer. En y allant, on s'arrête sur une plage près de Quiberon. Une banderole est placée juste à côté de nous avec l'inscription "danger tirs" et un homme bloque l'accès à une partie de la plage. Une heure plus tard, deux avions de chasse survolent la plage plusieurs fois puis tirent sur des cibles dans l'océan ! On voit, au loin, les gerbes d'eau liées aux impacts des missiles. Impressionnant !

 

Nous bivouaquons sur Belle île juste à côté de bunkers. Ils sont encore en bon état et on peut y entrer. Nous les visitons de nuit, ambiance garantie! Ces vestiges de la guerre nous impressionnent beaucoup surtout que certains sont vraiment immenses!

Nous visitons une journée entière l'île aux falaises abruptes et aux pitons rocheux façonnés par l'océan.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur le bateau du retour, nous entendons des ouvriers dirent que les navettes du lendemain sont annulées à cause d'une tempête. Ça s'annonce bien! Et en effet, dans la nuit, la pluie se met à tomber et le vent à se lever. A 5h du matin, impossible de dormir tellement la pluie et le vent sont forts.. 6h:nous élaborons une stratégie de pliage de tente. 6h30: nous tentons de mettre en application notre stratagème. 6h31: la stratégie est pourrie. 6h32: c'est un sauve qui peut général! On se bat contre le vent, c'est la guerre! Victor, avec un plaquage de tente bien maîtrisé, sauvera celle ci d'une envolée vers l'océan. On fourre la tente trempée et pleine de sable (on a bivouaqué sur une plage) dans son sac puis on enfourche nos vélos. Nous sommes déjà trempés jusqu'à la moelle...nous devons malgré tout faire 50km jusqu'à Vannes où nous avons un train le lendemain à 6h30. Nous n'avons jamais roulé aussi vite! Nous arrivons à 11h, complétement trempés,  chez Marie (la sœur de Romain) et Mathieu, nos sauveurs! C'est la douche du bonheur!

 

 

 

 

Le 12 juin, nous prenons un TGV de Vannes jusqu'à Epinal (dans les Vosges) en faisant une escale de 8h à Paris, le temps de faire un tour dans la capitale. On passe au Louvre et à la tour Eiffel, il n'y a pas un chat!

Nous arrivons à la gare d'Épinal, il est 20h30, il tombe des cordes, il fait presque nuit tellement c'est nuageux. Décidément le mauvais temps nous suit!

Bon.... Guillaume, tu vas nous traiter de fainéants encore une fois, mais on assume. Cela devait rester un secret mais nous l'avouons.. Guérin est venue nous chercher à la gare et nous avons fait les 18km qui sépare la guerre de chez lui en voiture... Cela nous a permis de profiter de la soirée avec Guérin, Roxane et Antoine. A noter que c'est la quatrième maison dotée de toilettes sèches où nous sommes accueillis (plus une maison qui récupère l'eau de pluie pour la chasse d'eau). Roxane et Guérin ont même un four à pain dans leur garage! Comme quoi tout est possible!

Nous nous étions bien habitués aux plats de la Bretagne. La reprise du dénivelé dans les Vosges est difficile surtout que nous prenons quelques bonnes averses sur la route. Heureusement nous nous abritons pour la nuit dans une cabane de l'ONF.

Nous suivons ensuite la route des vins en faisant bien sûr une dégustation dans une cave. Le 17 juin nous atteignons Strasbourg, demain nous serons en Allemagne !!

 

 

Merci encore à toutes celles et ceux qui nous ont si chaleureusement accueillis !!

Guillaume et Lisa from Canet, Michèle from Boisseron, Mathilde et Marine from Alès, Sylvie et Jack from Ardèche, Célia et Cyril from Cévennes, Chantal,José et Timothee from Lozère, Colo,Virginie, Luna et Nino from Périgord, Anne-Marie et Joël from Bretagne, Marie et Mathieu from Vannes, Roxane et Guérin from les Vosges, Alison et Nicolas from Alsace et John from Strasbourg.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Galerie photos

Nouveau départ, c'est la fin du confinem
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Nous prenons la direction de Boisseron, première étape de notre voyage #2. Et oui, vous avez bien suivi, la boucle est bouclée, c'était notre point de départ le 6 mars!! Ce retour à la case initiale est un peu dur pour le moral même si nous sommes contents de voir la famille de Victor. Lionel, le frère de Victor, nous ré-accompagne une demie journée en espérant, cette fois, ne pas nous revoir aussi vite!

Poissards jusqu'au bout, nous devons décaler notre départ au lendemain car il tombe des cordes toute la journée... C'est donc après 54 jours de confinement, le 12 mai, que nous nous re-lançons dans l'aventure!

Après réflexion (on a eu le temps pour le coup..), nous choisissons de traverser la France jusqu'à Surzur en Bretagne (où est confinée la sœur de Victor) en faisant des escales chez les copains/la famille et en bivouaquant (les campings et autres hébergements étant encore fermés) .

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Petite anecdote: à Pailherols, on nous indique un site de bivouac. Parfait! Terrain plat, belle vue, herbe tondue. Seul hic, nous sommes dans un parc à chevaux. Tampis on s'installe quand même, Victor est confiant. Il le regrettera car nous n'avons pas dormi de la nuit: les 2 chevaux (bien gros), curieux, viennent renifler régulièrement la tente toute la nuit et Lucile, stressée qu'ils ne nous écrasent, sursautera à chaque fois, réveillant Victor!

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Nous faisons tout de même une belle découverte sur un pont: la pêche au filet. On vous explique, c'est simple. Tu as besoin d'un filet carré de 3m par 3m et d'un système de poulie avec un pédalier de vélo pour monter et descendre le filet. Le principe est de descendre le filet au fond de l'eau et de le remonter afin de piéger les poissons qui passent à ce moment là. Nul besoin d'appât. Nous avons questionné les camping-caristes installés là pour pêcher afin de connaître la subtilité de cette pêche mais en fait... il n'y en a aucune! Tu montes et tu redescends, point barre! Et inshalla il y a un poisson qui passe !

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Km en France (partie 2): 1580 km

Denivele positif France (partie 2):  16 400 m

Total km  2295 km

Total denivele positif : 24 580m

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