Bulgarie : de Veliko Tarnovo à Kulata

Du 10/08/2020 au 27/08/2020

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" Au pays de la pinte la moins chere et de la montagne"

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C'est en train que nous passons la frontière bulgare. Encore une fois, le passage de la douane ne pose aucun problème. Par contre le changement de train est très stressant: peu de temps, des anciens trains à cabines avec des couloirs hypers étroits et des marches de 3 m de hauteur..bref que du bonheur! On retarde le départ du train de 5 bonnes minutes mais on finit par tout rentrer à l'intérieur.

 

La première ville où nous dormons est Veliko Tarnovo. C'est l'ancienne capitale de la Bulgarie, avant que Sofia ne lui succède. On a la chance de pouvoir faire une visite guidée de la ville (les visites guidées ont repris 4 jours plus tôt). On y apprend un peu l'histoire bulgare que nous ne connaissons pas. En résumé, la Bulgarie existe depuis l'an 689 mais elle a fait partie de plusieurs puissances: l'empire byzantin puis l'empire ottoman puis l'URSS. La rose est le symbole de la Bulgarie car elle produit 70% de la production mondiale de roses. Une grande partie est d'ailleurs exportée en France pour la fabrication de parfum. L'une des grandes fiertés nationales est que ce sont deux frères bulgares qui sont à l'origine de l'écriture cyrillique et non les russes! On apprend également que les hochements de tête pour oui et non sont inversés. On s'entraîne à dire oui tout en secouant la tête de droite à gauche et non en hochant la tête de haut en bas. C'est horriblement difficile à faire mais c'est bon à savoir!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Après cet arrêt culturel et historique, nous prenons la direction de l'ouest. L'état des routes est bien meilleur qu'en Roumanie. Il y a également moins de déchets et moins de chiens errants. Nous traversons ensuite le parc national des Balkans par un col de 20 km et 1000 m de dénivelé. La récompense, un bivouac à 1500m d'altitude. La fraîcheur, ça se mérite!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lendemain matin on commence la journée par 25km de descente mais 10 degrés de plus!

On visite le village de Koprivshtitsa, village typique bulgare avec ses maisons colorées et ses toits à 4 pans plats. On campe peu après dans des plaines qui nous font penser à la Lozère. On croise encore régulièrement des chevaux tractant essentiellement du foin.

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Deux jours plus tard, nous arrivons chez Katie et Steven que nous avons contacté via warmshower. Ils sont américains mais vivent en Bulgarie depuis plus d'un an. Nous ne sommes pas les seuls à dormir chez eux: Manuel, un cyclo allemand leur a également demandé l'hospitalité le même soir! Quel hasard! Et ça va plus loin, nous nous apercevons que nous avons dormi chez ses parents deux mois plus tôt en Allemagne! Incroyable! Ceux ci sont d'ailleurs au même moment en vacances à ...Avignon! Quelles coïncidences!

Nous sommes tellement bien chez Katie et Steven que nous restons tous 3 nuits chez eux! On en profite pour cuisiner. On leur fait un filet mignon avec patates sauce miel moutarde, tout le monde se régale! Une vie de coloc s'installe durant ces quelques jours et nous apprécions grandement. Katie et Steven nous mettent vraiment à l'aise.

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Nous repartons bien reposé et nourri de chez eux. Ils habitent au pied du parc national de Rila. Nous en profitons donc pour partir pour deux jours de randonnée avec nuit en refuge. Nous laissons les vélos à une auberge, le temps de notre rando. Le propriétaire nous demande 5 euros pour les garder. Sachant que l'auberge est vide et qu'il les garde dans une cave, Victor rarelera un bon moment.

 

On ne regrette pas nos deux jours en montagne car le paysage est magnifique!  Lucile a un peu des fourmis dans les doigts car le refuge est rempli de grimpeurs qui escaladent les falaises autour.

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Après cette escapade en montagne, nous retrouvons nos deux fidels compagnons de route: surly et trek. Et oui on passe tellement de temps avec eux qu'il faut bien leur donner un p'tit nom! Bref on re-pose nos fesses sur la selle quoi. Après une longue et chaude journée, nous bivouaquons au bord d'une rivière. Un espace à été aménagé avec tables, bancs, hamac, barbecue etc. C'est très mignon et fait avec goût. Deux familles sont installés là et finissent leur repas du dimanche. Ils nous invitent à venir manger un morceau de viande. Finalement ils nous offrent un repas complet avec viande, légumes, riz, dessert et bières! On est comme des rois!

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Le lendemain matin, Lucile s'aperçoit que son pneu avant est à plat. C'est la première crevaison du voyage! Ça vaut le coup d'avoir des bons pneus!

Dans la journée, nous croisons un couple de Suisse qui voyagent à vélo. C'est rare! Leur voyage ressemble beaucoup au notre. Ils sont partis avant le covid en avion en Asie pour rentrer chez eux par le Pamir et l'Europe. (comme nous mais en sens inverse). Finalement, à cause du covid, ils ont dû rentrer en Suisse. Et maintenant ils roulent uniquement en Europe.

On essayera de les revoir en Grèce mais finalement on n'y arrivera pas... Dommage !

On poursuit notre route jusqu'à un petit village que nous ont conseillé des locaux. On y boira la bière la moins chère pour le moment à un bar soit 0,75 euros le demi litre!

On passera la fin d'après midi dans la piscine extérieure alimentée par une source naturelle d'eau chaude. On reste deux heures dans l'eau. La piscine se trouve dans un vieux complexe sportif abandonné dont il reste la piscine, son plongeoir et le stade de foot. L'eau est à 32 degrés, on a la vue sur la montagne, c'est hyper relaxant. On plantera finalement la tente dans la piscine avec l'accord du gérant. A peine la piscine fermée, c'est le défilé : on voit passer des hommes et des femmes en peignoirs. Ils vont faire des longueurs mais gratuitement! Et cela jusqu'à la tombée de la nuit. Et le lendemain matin, rebelote! C'est assez drôle à voir!

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On roule ensuite entre deux parcs nationaux. On y trouve de nombreuses mosquées. Une telle concentration nous étonne car nous sommes encore loin de la Turquie. Nous nous posons de nombreuses questions sur ce que l'on observe (faut dire qu'on a le temps sur le vélo!) mais nous n'avons pas toujours les explications. C'est un peu frustrant parfois. Cela est vrai pour tous les pays traversés.

 

Pour notre dernier jour de vélo en Bulgarie, on est gâté ! A 20 km de notre point d'arrivée, on se prend un orage énorme ! On se réfugie dans un garage pendant un bon quart mais celui ci prend l'eau et l'orage ne passe pas! On finit par reprendre la route. En 1 seconde on est complètement trempé! Finalement 1 km plus loin ça se calme et le soleil revient. On aurait peut être dû attendre plus longtemps...

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Le soir nous dormons en hôtel à Blagoevgrad, on apprécie particulièrement la douche. Pourquoi Blagoevgrad ? Parce qu'on peut y faire un test covid (test négatif de moins de 72h bligatoire pour aller en Grèce) et elle est proche de la frontière (la seule ouverte pour les touristes). Nous avons donc la chance de découvrir l'hôpital de Blagoevgrad et de nous y faire curer le nez. On y trouve des ambulances d'une autre époque ! Nos vélos sont peut être plus confortables que certaines ambulances! Tout se déroule bien, on a les résultats le jour même et ils sont ...négatifs! Nous prenons un train le lendemain pour aller rapidement à la frontière et éviter les grosses routes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour conclure, la Bulgarie nous a plu d'un point de vue des paysages. L'histoire de la Bulgarie est très riche et nous a beaucoup intéressé. La vie est très peu chère (selon notre barème officiel comparant les differents prix de la pinte!), ce qui nous aura permis de bien profiter des restaurants et bars. Nous sommes déçu cependant par le peu de rencontres que nous avons fait. Nous ne savons pas si c'est un manque de chance ou de la timidité chez les bulgares mais ça nous a manqué.

 

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